Christiane Vincent - septembre

’Rester toujours positif !’

’Toutes nos présidentes ont ajouté une pierre à la construction de FdE’

Christiane Vincent - septembre

Christiane Vincent est quelqu’un que beaucoup d’entre vous connaissent probablement déjà. Pour le reste, voici une petite interview d’elle.
Christiane est française, elle est arrivée à Bruxelles en 1963, alors mère de trois jeunes enfants, en raison de la carrière de son mari à la Commission européenne. Avant cela, elle avait suivi les cours de l’École du Louvre à Paris.
Elle a travaillé pendant quelques années avec un antiquaire et décorateur. En 1972, elle a ouvert la première bijouterie Jean Dinh Van à Bruxelles. Pour des raisons de santé, en 1989 elle a dû céder son commerce, ce qui lui a permis de se consacrer davantage à son action au sein de Femmes d’Europe qu’une amie lui avait fait découvrir dès 1987.
Pour débuter en tant que membre active de FdE, on l’avait chargée de la décoration des Bazars avec une équipe motivée.
Le Groupe Français avait alors créé un atelier d’artisanat, sous la houlette de la talentueuse Michelle Berger. Leurs ventes connaissaient un grand succès.
Puis Christiane a été responsable du Groupe Français, et membre du Comité Événements (nommé ‘Comité Manifestations’ à l’époque), puis elle est devenue VP de ce même Comité.
Elle évoque cette période avec enthousiasme et émotion :

’Nous formions un comité particulier pour chaque événement, composé de l’Ambassadrice du pays, la présidente de l’Association, la VP, la responsable du groupe organisateur et quelques autres membres. C’était une période faste pour notre association. Deux fois par an, FdE organisait un grand événement présidé par le pays en charge du Conseil des Ministres.’

Elle a participé activement à l’organisation de différents événements : un des nos premiers grands galas a été le concert avec José Van Dam, le grand baryton belge, en présence de la Princesse Astrid accompagnée de son époux le Prince Lorenz.
Ont suivi, Alceste, opéra de Lully au Théâtre de la Monnaie avec le chef Jean-Claude Malgloire, la Philharmonie de Berlin, celle de la Scala avec Riccardo Muti, un dîner de gala au Cercle Gaulois, avec le chef étoilé Yves Matagne et bien d’autres événements encore.

’Tout ceci devait bien sûr être financé et nous avions trouvé de grands sponsors, sans lesquels ces événements n’auraient pu être réalisés. C’était en partie ma responsabilité, et mon expérience dans le commerce de luxe m’a été utile. Nous faisions toutes jouer nos relations et nos contacts avec nos Ambassadrices. C’était une époque où les femmes étaient plus disponibles, étant moins prises par leur carrière.’

Elle a eu la chance de travailler avec les Présidentes Marie Synadinou (dite Shushu) et Milly de Benavides en particulier, mais elle pense que

’toutes nos présidentes ont ajouté une pierre à la construction de FdE.’

Elle a aussi fait partie du comité Versichel, composé de 7 membres sous la conduite de Walhera Hudig. Une des membres du Groupe Français, son amie anversoise Geneviève Versichel, avait légué à FdE son capital à sa mort. Grâce à celui-ci, on a pu créer une fondation, « La Fondation Versichel », qui a financé des projets ambitieux pendant 10 ans, dont une école en RDC en plusieurs étapes.

’Nous étions très liées et passionnées par notre travail dans ce comité ». « Mais peut-être les plus importants de mes souvenirs sont nos ‘Thés Littéraires’ que nous organisions à l’Ambassade de France ou à la RP. Nous nous réunissions autour d’une interview par Monique Toussaint d’une personnalité littéraire, telle que Jean d’Ormesson etc...’

Elle a aussi participé au comité chargé de l’élaboration des statuts de notre association. Elle a conscience d’avoir eu un rôle dans différents domaines de notre association et est heureuse d’avoir été ‘un minuscule grain de sable dans le magnifique édifice qu’est FdE’. Lorsqu’on lui demande ce qui la motive à faire du bénévolat, elle répond sans hésiter :

’l’envie d’aider les autres et de partager cette expérience avec des femmes de tous horizons. Nous avons les mêmes objectifs et au fil des années, j’ai rencontré mes meilleures amies chez Femmes d’Europe. J’aime notre association parce que nous ne sommes pas un club de loisirs, notre ambition est d’aider les plus démunis.’

Je lui ai posé des questions sur Bruxelles, où elle habite depuis tant d’années :

’J’ai toujours aimé Bruxelles mais mon refuge est ma maison à Gordes, en Provence. Mon endroit préféré à Bruxelles est en fait mon propre quartier, Uccle avec ses espaces verts et son animation. J’aime aussi la mer du Nord hors saison, si romantique avec ses grands horizons.’

Quand je lui demande quel est son restaurant préféré en ville, elle me répond :

’C’est définitivement le ‘Vieux St Martin’ aux Sablons, avec sa brocante du samedi, j’y ai beaucoup de souvenirs. J’aime aussi les nombreux musées de la ville, La Grand Place, tout ce qui est lié à l’Art Nouveau, l’Abbaye de la Cambre, le Bois de la Cambre...’

Elle dit qu’elle puise son énergie dans sa famille, ses amis et son amour pour la vie. Après tout, sa devise de vie est ‘Rester toujours positif !

Christiane a été interviewée par Alexandra Paucescu,
Comité Communication