Je me suis intéressée à Inès, entre autres, parce que c’est elle qui permet à notre association et à nos Groupes d’avoir à disposition un endroit accueillant pour se réunir et pour organiser des événements, en l’occurrence le siège de la Fondation Nadine Alexandre Heusghem, rue de Livourne à Ixelles.
Inès est née en Belgique de parents belges, avocats tous les deux.
Ma mère a été en grande partie éduquée dans le système éducatif français pendant la guerre au Maroc sous mandat français dans les années 50. En dépit de ses origines flamandes, mon père est un passionné de culture française et est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont des pièces de théâtre en alexandrins.
En effet, nos membres et amis s’en souviendront : nous avons eu plus d’une fois le plaisir d’admirer Hippolyte Wouters sur scène, ’Lenclos ou la liberté’, une pièce écrite par lui-même, étant la dernière occasion jusqu’à ce jour. C’était dans le cadre des événements organisés par le Groupe Multinational à la Fondation.
Quant à son parcours professionnel, Inès nous explique :
J’ai commencé mon métier d’avocate en 1987. Je suis spécialisée en droit fiscal et en droit des minorités religieuses (discriminations religieuses). J’ai d’abord travaillé au sein du cabinet d’affaires LWWK. Je suis ensuite devenue associée dans le cabinet Afschrift en 1994. J’ai ensuite fondé mon cabinet en 2013. Je travaille désormais avec mon père, et une équipe.
J’ai voulu savoir comment une femme tellement occupée, avec un métier aussi exigeant, a connu FdE et qu’est-ce que signifie pour elle le fait de soutenir l’Association. Inès se souvient :
Mon mari est français et lorsque nous nous sommes mariés il était fonctionnaire européen. J’ai été présentée par une membre, Oudalay Coquet. Ma motivation pour devenir bénévole est mon envie de permettre aux femmes de se réunir pour réaliser et aider à financer des projets humanitaires.
J’apprécie beaucoup le Groupe Multinational au sein duquel je suis. Les membres sont très créatives et enthousiastes avec tellement de talents et de générosité. Je n’ai malheureusement pas beaucoup l’occasion de participer aux activités car j’ai une vie professionnelle très prenante. FdE est une organisation exceptionnelle car elle regroupe des femmes d’origines très différentes, qui ont en commun d’être liées à l’Europe et au projet européen. C’est unique.
Il va de soi que je voulais en apprendre plus sur la Fondation Alexandre Heusghem et comment Inès s’y était impliquée. Je lui ai posé la question.
Je suis administratrice depuis sa constitution en 2011. Nadine Heusghem est décédée en 2012 et étant sans enfant elle a légué tous ses biens à une fondation qu’elle venait de constituer. Elle a été vice-présidente du World Trade center. Depuis son décès, je tente avec les autres membres du Conseil d’Administration de faire vivre la fondation. Nous sommes ravis d’accueillir régulièrement dans nos locaux des réunions de FdE ainsi que de nombreuses autres organisations. Dans nos locaux, ces groupes peuvent organiser des concerts (nous avons un piano), des projections, des séminaires, des pièces de théâtre, des cours de cuisine, etc. Nous réalisons ainsi pleinement notre objet social.
En marge de son travail et de tous ses engagements professionnels, où aime-t-elle aller pour se détendre ?
J’aime beaucoup aller chez mon amie tibétaine Lhamo dans son tea room, Darjeeling Garden, rue de Livourne. Je suis allée au Tibet en 1995 et j’ai souvent été dans la région himalayenne de l’Inde, surtout au Sikkim. Il y a une ambiance très détendue et son chai est délicieux.
Sa devise ?
Le mieux qu’on peut. Ici et maintenant. Toujours et partout.
Christianna Yacoumi,
rédaction Bulletin mensuel
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